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La France divisée : une fatalité ?

22 mars 2014

Du corbeau en politique

Corbeau


Préambule : je ne suis pas un « sarkolâtre », même si, par deux fois, j'ai voté pour lui. Récidiviste, je fais donc partie, par défaut (*), de son électorat. Désappointé à de (trop) nombreuses reprises, je lui reconnais néanmoins des qualités certaines, en particulier celles d'être pugnace et pédagogue. Bref, sa culpabilité ou son innocence m'importent assez peu et elles ne sont pas le sujet de ce billet ...

Il est un sujet quasi tabou : celui des sources des journalistes. Aussi, ai-je trouvé intéressant de m'attarder sur la personnalité et les motivations de ceux qui piétinent allègrement les règles du droit, à savoir les corbeaux de tous acabits.
Passons assez rapidement sur le cas le plus favorable,  c'est-à-dire une affaire menacée d'être enterrée par l'un des protagonistes (intervention du pouvoir en place, « clémence » inexcusable d'un juge, etc.). On peut alors comprendre, voire justifier, le recours à des moyens illégaux afin de rétablir l'équilibre des plateaux de la justice. Mais force est de reconnaître que ce cas n'est pas le plus commun et, en tout cas, il ne répond pas aux événements qui nous intéressent aujourd'hui : l'affaire des écoutes de M. Nicolas Sarkozy.
Le Monde et Médiapart, en décidant de révéler puis de publier des extraits des dites écoutes, n'ont pris aucune précaution scripturale : quelles étaient les intentions de ce corbeau, les documents fournis étaient-ils véritables, n'étaient-ils pas tronqués à dessein ? La simple réponse à ces quelques questions aurait méritée une mise en garde en direction de leurs lectorat, il me semble !
De surcroît, un autre problème mérite d'être soulevé. En publiant ce verbatim, la direction de ces deux journaux mettait à mal l'enquête en cours. Il y a fort à parier que les écoutes téléphoniques ont cessé dans les minutes qui ont suivi ces deux parutions, ruinant peut-être un long, très long travail d'investigation. À tout le moins, M. Sarkozy et Me Herzog ont brutalement cessé de communiquer avec leurs téléphones de « secours ».
Enfin, trois corbeaux sont possibles :

  • un magistrat ;
  • un policier ;
  • un membre du gouvernement.

Quelle que soit la profession du corbeau, il a failli à sa déontologie, car en agissant de la sorte, il a violé le secret de l'instruction. Il est donc impératif de rechercher son identité et de le traduire dare-dare devant les tribunaux. Et point n'est besoin de placer les journalistes sur écoute pour le démasquer. Ce genre de personnages, mus le plus souvent par la haine, ont fréquemment un ego demeusuré. Ils ne peuvent donc s'empêcher de se vanter … Même « Gorge profonde » n'a pas échappé à cette règle : « Patience et longueur de temps / Font plus que force ni que rage. » (Le Lion et le Rat - La Fontaine)

(*) par défaut : dans le sens du « moins pire  ».

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21 mars 2014

Comparaison n'est pas raison, mais ...

Médiapart

Étonné par les déclarations très violentes des membres du gouvernement et des caciques du PS à propos de l'affaire des écoutes de notre ex-président, j'ai recherché dans les archives des journaux en ligne comment avait été traité l'affaire DSK par la majorité d'alors.

Sans surprise, nous étions aux antipodes de la communication actuelle. D'esprit taquin, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ce qu'écrivait Médiapart le 18 mai 2011 dans un article intitulé « DSK éliminé, l’Élysée perd son adversaire préféré » :

« S'abstenir de commenter (l') affaire », faire preuve de « dignité » et de « hauteur de vue ». C'est ce qu'a demandé Nicolas Sarkozy au gouvernement lors du conseil des ministres, mercredi 18 mai. La veille, il avait professé le même impératif de retenue aux dirigeants de sa majorité, lors du petit-déjeuner hebdomadaire à l’Élysée. « Le sang-froid, le courage, l'unité, et j'ajouterai la dignité, c'est la ligne de conduite de la majorité », a-t-il dit, ajoutant : « La préoccupation des gens, c'est  leurs difficultés dans la vie quotidienne. »

Que rajouter d'autre ?

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